Sortie de PAL

Lectures presque 100% féminine

C'est quoi, une PAL ? 

Communément appelée Pile A Lire, chez moi elle s'exprime par de petits tas dispersés un peu partout repoussant les murs de ma bibliothèque déjà bien chargée et défiant par la même occasion la célèbre Tour de Pise... Vertigineuse donc ! 

Sans m'en rendre compte, ma sélection en ce mois d'août révèle une chose : mon attraction de plus en plus forte et inconsciente vers des livres et des sujets traités par des femmes. Non que je n'en lise ni que je choisisse mes lectures en fonction du genre, mais force est de constater que d'une part je lisais beaucoup d'auteurs masculins, et d'autre part je ne m'en rendais pas forcément compte. 

C'est donc perdu dans cette réflexion que je vous propose sept livres piochés dans mes différentes PAL. Sept livres où les essais féministes croisent la poésie de Sylvia Plath, où la philo des grands émotifs se complète à celui du deuil de Joan Didion, où les petites histoires imaginées en brocante côtoient le fantôme de la Grande.

Les gens dans l'enveloppe, Isabelle Monin (avec Alex Beaupain) - (éd. JC Lattès)

Résumé éditeur : 

"En juin 2012, j’achète à un brocanteur sur Internet un lot de 250 photographies d’une famille dont je ne sais rien. Les photos m’arrivent dans une grosse enveloppe blanche quelques jours plus tard. Dans l’enveloppe il y a des gens, à la banalité familière, bouleversante. Je décide de les inventer puis de partir à leur recherche. Un soir, je montre l’enveloppe à Alex. Il dit : «  On pourrait aussi en faire des chansons, ce serait bien.  » Les gens dans l’enveloppe, un roman, une enquête, des chansons.
I. M."

➡ Acheté il y a bien quatre ans (!) dans un salon du livre, ce livre végète sur mes étagères depuis bien trop longtemps... Passant et repassant devant sans prendre le temps de le regarder, j'ai décidé qu'il était temps de dépoussiérer les photos et les textes qui accompagnent ce roman qui sent la nostalgie à plein nez. 

L'Année de la pensée magique, Joan Didion (éd. Le livre de poche)

Résumé éditeur :

"Une soirée ordinaire, fin décembre à new York. Joan Didion s’apprête à dîner avec son mari, l’écrivain John Gregory Dunne – quand ce dernier s’écroule, victime d’une crise cardiaque foudroyante. Pendant une année entière, elle essaie de se résigner à la mort de son compagnon et de s’occuper de leur fille, gravement malade. dans un récit sobre et sans complaisance, l’auteur raconte la folie du deuil et dissèque, entre sécheresse clinique et monologue intérieur, une expérience indicible – et sa rédemption par la littérature."

➡ Souvent conseillé au détour de mes lectures et cité comme référence, je ne m'étais jamais attardé sur les oeuvres de Joan Didion jusqu'à un certain Augustin Trapenard, un quasi-inconnu comme chacun le sais... 😄 Une petite vidéo vantant l'émotion folle du roman et me voilà à la librairie pour passer commande ! 

Dominus - L'Homme du Donjon, Julien Thieffine (auto-édition)

Résumé édition : 

"Le donjon de la Colline aux Anglais, tour de pierre à l'architecture et aux proportions impressionnantes et titanesque, se dresse aux bords d'un plateau rocheux gorgé d'histoire. Bâtit à l'époque de la Guerre de Cent Ans par la volonté de l'église, les nombreux seigneurs qui s'y succédèrent n'eurent de cesse de le maintenir en état, lui attribuant ainsi au fils des ans le titre de demeure estivale, de châtelet de retraite, mais aussi de poste défensif. Cependant, à l'intérieur d'un vieux registre apparaît une date imprécise qui sous-entendrait que depuis quelques années le donjon serait régulièrement "visité". 

Il y a douze ans un adolescent y fait une découverte qui le bouleversera à jamais. Dès lors, on ne parlera plus de fantôme ou de monument hanté, mais de l'Homme du Donjon." 

➡ Acheté en vacances lors du festival Steampunk qui se déroulait au Fort de Condé l'année dernière (super festival soit dit en passant !), la couverture de ce roman m'a tout de suite attiré. Discutant avec l'auteur, il me dévoile que l'histoire du donjon lui a été inspirée par celui de Septmonts, village de mes grands-parents où je passais tous mes dimanches après-midi ou presque ! Presque un an plus tard, il était temps de sortir ce livre de ma PAL. 

A mains nues, Amandine Dhée (Ed.Points)

Résumé éditeur : 

"Une femme explore la question du désir. Elle revisite sa vie, ses expériences sexuelles et affectives passées. Elle s'interroge. Comment devenir soi-même dans une société où les discours tout faits et les modèles prêts à penser foisonnent ? Comment parvenir à désincarcérer son désir des normes héritées qui le contraignent et l'entravent. Une réflexion féministe qui engage à prendre son désir à mains nues pour trouver une forme de sensualité, une sexualité solaire, aussi libératrice que salvatrice."

➡ Rencontré par hasard dans la librairie d'occasion où j'ai mes habitudes, ce livre s'est imposé à moi sans que je m'y attende. Auteure inconnue de mon champ littéraire, sujet féministe, il ne m'en fallait pas plus pour me tenter !

Ariel, Sylvia Plath (éd. Gallimard)

Résumé éditeur :

"Secs, sans cavalier, les mots Et leur galop infatigable Quand Depuis le fond de l'étang, les étoiles Régissent une vie. «Ariel, génie de l'air de La Tempête, de Shakespeare, est aussi le nom du cheval blanc que montait à l'aube dans le Devon, en Angleterre, l'un des plus extraordinaires poètes du XX? siècle, Sylvia Plath, aux derniers mois de sa courte vie. Ariel, borne décisive marquant un avant et un après, parole intense jusqu'à la rage parfois, question de vie ou de mort. Ariel, jusqu'au bout, l'extrémité du dernier souffle.» Valérie Rouzeau."

➡ Ahhhh, Sylvia Plath... Après avoir croisé son nom et le titre de ses oeuvres au cours de plusieurs lectures, je me suis intéressée à la question et la vie surtout de Sylvia Plath. Fascinée par sa mélancolie, j'ai hâte de me plonger dans une de ses oeuvres après avoir, sporadiquement, lu quelques poèmes. 

Survivre au sexisme ordinaire, Collectif d'auteures (éd. Librio)

Résumé éditeur :

"Dans la rue, au travail, en famille… les femmes font fréquemment l’objet de remarques sexistes. Difficile parfois de comprendre d’où vient le malaise, encore plus de savoir le faire sentir à son interlocuteur ou d’avoir la repartie adéquate !
Dix-huit personnalités féministes, venues d’horizons divers, s’emparent de ces « petites phrases » et proposent leur analyse ou leurs conseils pour se défendre, répliquer et lutter ainsi avec impertinence contre le sexisme ordinaire."

➡ Comment résister à ce livre qui résonne comme une contre-attaque aux propos sexistes quotidiens ? Se parer de réparties percutantes, voilà pourquoi cet essai s'est invité dans ma PAL. 

Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs, Ilaria Gaspari (éd. Puf)

Résumé éditeur :

"

Les plus émotifs d’entre nous éprouvent parfois de l’angoisse ou de la culpabilité lorsqu’ils sont placés dans des situations qui les poussent à exprimer leurs ressentis. Aujourd’hui diabolisées ou au contraire survalorisées, les émotions et leur expression sont-elles un obstacle à l’épanouissement de soi ?

En proposant un voyage philosophique à travers l’histoire des émotions, Ilaria Gaspari bouscule les préjugés sur notre vie émotionnelle et nous invite à ne plus percevoir nos états d’âme comme des contraintes. En s’appuyant sur les plus grands philosophes et la littérature, des récits initiatiques d’Homère à Spinoza, Ilaria Gaspari révèle à quel point le plus intime est aussi universel : ce sont nos émotions qui nous rendent humains. Partageant sa propre expérience de grande émotive dans un style vivant, elle propose de reconnaître nos émotions pour ce qu’elles sont et ne plus les subir ; et ainsi nous réconcilier avec nous-mêmes."

➡ Bien en vu dans la vitrine de la librairie où je passais mes vacances, la couverture et le titre de ce livre m'ont tout de suite parlé, attiré. "Philo" et "émotifs" accolés, il n'en fallait pas plus pour m'intriguer. Grande émotive, hypersensible même, ce manuel propose "un voyage philosophique à travers l'histoire des émotions", ce qui n'est pas pour me déplaire.