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Samedi séries

netflix
Nouveauté en ce samedi, j'ai le plaisir de vous parler séries. Après avoir regardé pas mal de choses assez éclectiques, j'aimerais revenir sur deux séries diffusées sur Netflix. Différentes sur la forme, mais pas tant que ça sur le fond, parlons de Sabrina et Insatiable. Sabrina, mais si vous savez cette gentille sorcière de notre adolescence (enfin pour moi...ça me rajeunit pas tout ça !) accompagnée de son chat Salem et de ses deux tantes un peu fofolles. Et bien, j'avoue que notre Sabrina a quelque peu changé dans ce spin-off où l'obscurité gagne du terrain... De son coté, Insatiable, est tout le contraire ! Couleurs flashy, humour grinçant (trop pour certains), pouffiasses en herbe... Cette série est le miroir d'une société dominée par les apparences, mais néanmoins en pleine mutation. Alors, pourquoi parler de ces deux séries et quel est le rapport entre elles me demanderiez-vous ? Eléments de réponses...

Les nouvelles aventures de Sabrina

Haaaaaaa que de souvenirs à l'évocation de cette série ! Petite sitcom adolescente bien sous tout rapport où l'on suit le parcours initiatique d'une jeune sorcière au nom de Sabrina affublée d'un chat doté de parole et de deux tantes excentriques. Et bien ce sympathique feuilleton a bien changé ! Toujours adaptée à un jeune public, celle-ci prend un virage beaucoup plus sombre et, pour moi, plus intéressant. Car Sabrina, à l'aube de ses 16 ans doit faire un choix cornélien : se faire baptiser et devenir membre de l'Eglise de la Nuit ou renoncer et demeurer mortel auprès de ses amis.

Dépouillé de son côté fleur bleue, ce spin-off offre des thématiques actuelles basées sur le droit à la différence. Homosexualité, moral entre bien et mal, revendication des racines, sont autant de thèmes abordés non sans le traditionnel mal être adolescent. 

Ce qui m'a tout d'abord frappé, est l'époque choisie par Roberto Aguirre-Sacasa. Point de téléphones portables à l'horizon et de voitures modernes. Non, dans ces nouvelles aventures, on flotte à la frontière entre un passé esthétique et modernité des idées. Et en parlant d'esthétisme, que dire du générique ? Je suis fan !

Je me dois parler également des couleurs et de la réalisation. Toute de l'atmosphère lugubre est renforcée par cette façon particulière de filmer. Des flous pour l'impression d'onirisme et de malaise, du rouge sur du noir, sans oublier le sépia, bref un parti-pris gothique qui n'est pas pour me déplaire. 

Niveau personnages, c'est plutôt une bonne surprise. N'en déplaise à certains, j'apprécie la mise en avant des personnages secondaires qui apportent un second souffle, un angle nouveau à la série. Bon, oui, il y a toujours une amourette, mais bon vous vous attendiez à quoi, c'est une série ado !

Evidemment tout n'est pas parfait. Les références à la wicca parfois justes, parfois erronées signent les limites de la sitcom, tout comme certains décors et effets spéciaux. Dans l'ensemble, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ce personnage étudié sous un angle différent bercer mes jeunes années. Bande annonce !

Insatiable

série insatiable

Polémique, cette série ne m'a pas choquée outre mesure. Honnêtement je ne l'aurai pas regardé si je n'étais pas tombé sur la bande-annonce. C'est complètement barré ! Le pitch ? Patty, surnommée Patty la truie par ses camarades de lycée, remplace naturellement son mal-être par la nourriture. Plus le rejet est violent, plus la nourriture comble son manque d'affirmation. Elle passe alors ses soirées avec Nonnie, sa meilleure amie secrètement amoureuse d'elle, à manger et regarder les films avec Drew Barrymore dont elles sont toutes deux fan. Sa vie va changer lorsqu'un soir elle est une fois de plus moquée, cette fois-ci par un SDF, et lui met tout simplement son poing au visage. C'était sans compter sur la réplique du sans-abri... Après quelques semaines à l'hôpital et forcée de se nourrir à la paille, l'apparence de Patty change. Décidée à se venger de tous ceux qui l'ont fait souffrir, elle trouve en la personne de Bob Armonstrong, coach de concours de beauté, un précieux allié. Jusqu'où Patty est-elle prête à aller par vengeance ? Très, très loin...

Caricaturale, mais satirique à souhait, décriée avant même sa diffusion, cette série est tout simplement frappée ! Grossophobe pour certains, pour moi elle est tout le contraire. Effectivement, cela peut soulever des questions lorsqu'une jeune fille obèse devenue mince, expose son corps lors de concours de beauté. Mais ceci est une satire. Les scènes exacerbées démontrent bien le ridicule et l'absurdité des insultes dont Patty fait l'objet. 

Corrosif, la métamorphose de Patty n'est que l'expression de sa vengeance. Par ailleurs, la série ne traite pas uniquement de grossophobie, mais aussi de harcèlement scolaire, de sexualité et d'homosexualité et remet en question l'image du couple. De cette vengeance malsaine, de nombreuses scènes sont très drôles, épiques et totalement rocambolesques ! Mais si l’héroïne pense être possédée par un démon qui lui fait faire des horreurs (et il y en a...), celui-ci n'est-il pas sa nature profonde alimentée par ces nombreuses années de moqueries ? 

Pas du tout fan de concours de beauté et autres réjouissances paillettes girly, cette série m'a franchement étonnée et bien fait marrer. Mon amoureux l'a même regardé avec moi, c'est pour vous dire ! 

En bref...

Ces deux séries aux antipodes esthétiques, ne le sont pas forcément dans le fond comme vous l'aurez compris. La notion de bien et de mal, de droit à la différence et de tolérance s'inscrivent dans leur ADN. Alors que l'une prêche dans l'occulte et l'autre dans l'humour, nos deux héroïnes respectives sont face à un choix propre : se conformer au moule ou se définir par elles-mêmes.

Bon weekend !

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