Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bouquinez jeunesse : j'ai lu deux romans de David Walliams !

J'ai lu... deux romans de David Walliams

Editions : Albin Michel Jeunesse

Traduction : Valerie Le Plouhuinec

Illustration : Quentin Blake

Prix : Monsieur Kipu 6.90 euros (poche) - 288 pages  - Prix Tam-Tam Roman J'aime lire (7- 11 ans) 2014

       Papi rebelle 7.90 euros (poche) - 544 pages

Où ?Albin Michel Jeunesse 

Emprunté à la médiathèque

Lettre ouverte

Monsieur Kipu et Papi rebelle, de David Walliams

Roald Dahl ressuscité sous la plume de David Walliams ! 

Cher David Walliams

Il y a peu, en rangeant les rayons de la médiathèque dans laquelle je travaille, j'ai découvert deux de vos romans. Quelle découverte, quel choc ! D'abord attirée par leurs couvertures colorées, c'est avec stupeur que j'ai réalisé qu'une d'entre elles était illustrée par Quentin Blake. Quoi ? Comment ? Le dessinateur attitré des romans de Roald Dahl ! Mon cœur s'emballe, un sourire se dessine, mes yeux s'embuent. De là, les résumés ont achevé de m'emporter vers une vague de nostalgie, celle de l'enfance. Car, voyez-vous M. Walliams, je fais partie de ces nombreux enfants plutôt solitaires et binoclards qui ont grandi un livre à la main, dans un monde où l'imaginaire est une douce musique, un refuge. Autant vous dire que j'attendais beaucoup de ces deux romans, et en cela, vous ne m'avez pas déçue.

Monsieur Kipu fut le premier à passer au grill de mes espoirs. Si Chloé, l'héroïne, est curieuse de l'histoire de ce drôle de monsieur surnommé Monsieur Kipu, j'en ai ressenti une joie profonde. Une exaltation associée à une forte identification, car voyez-vous, comme Chloé, les inconnu.es aux vies cabossées m'ont toujours interrogé. Qui sont-ils, elles ? En l'occurrence, qui est Monsieur Kipu ? Pourquoi vit-il sur ce banc en compagnie de son chien ? Quand s'est-il lavé pour la dernière fois ? Surnommé ainsi, on devine bien que l'individu cocotte. Mais ça, Chloé s'en fiche et nous aussi, puisque ce qui compte, c'est la main tendue qu'offre l'enfant à cet homme dont l'histoire intrigue. Alors, dans un joyeux bric-à-brac de malentendus et de rebondissements, vous nous entraînez dans une fabuleuse histoire d'amitié et de générosité dans laquelle est mise à mal notre société des apparences. Les strates sociales ainsi que l'hypocrisie bourgeoise sont atomisées avec drôlerie, la politique envers les individus les plus précaires mise à mal avec délice, tandis que  la place au sein de la sphère familiale émeut. Aux sons de mes rires, de mes "oh" et de mes "ah !", j'ai passé un excellent moment qui m'a parfois rappelé Mathilda, de notre cher R. Dahl. Le cœur serré, la dernière page se referme, me laissant un sourire aux lèvres.

Sur ma lancée, j'ai continué à remonter le temps de l'enfance avec Papi rebelle. Et en parlant de temps, on peut dire que c'est un problème pour le grand-père de Jack atteint d'Alzheimer. Cette fois, la mémoire est au cœur de la petite et grande Histoire puisqu'elle nous entraîne dans les souvenirs à la fois douloureux et rocambolesques de la Seconde Guerre mondiale. Si la perte de lucidité est un danger non seulement pour l'ancien pilote qu'est son papi, elle peut également le devenir pour Jack et sa famille. Mais l'amour en bandoulière, le garçon s'accroche et refuse de laisser son grand-père se faire enfermer dans ce lieu tenu par l'obscure Mlle Porcelette et rempli de vieux qui sentent la naphtaline. Le lieu ? La maison de retraite pardi ! Le rythme s'enchaîne à coup de tentatives d'évasions, multipliant les aventures aussi improbables que loufoques. Illustrées par Tony Ross cette fois-ci, les pages défilent avec une rapidité vorace, affamée que j'étais de connaître le dénouement de cette folle et tendre histoire. C'est en arrivant à la fin que votre malice, tout comme votre sensibilité se déploie, laissant le spectre de la perte flotter non pas comme une douleur, mais comme un privilège d'avoir connu, d'avoir vécu.

Deux romans pleins de rires, de folies et de bienveillance qui m'ont ramené à la petite Lili que j'étais. Oh, elle n'est jamais bien loin, je vous rassure. C'est d'ailleurs ce que certains adultes peuvent me reprocher, mais passons. Seulement, il est toujours bon de convoquer son enfant intérieur, surtout par les temps qui courent. De lui rappeler que la fantaisie et l’excentricité ne sont pas que l’apanage lié à l'enfance. Alors merci, M. Walliams. Merci d'écrire des histoires aussi irrésistibles qu'émouvantes. Et merci de ressusciter, à votre manière, l'espièglerie de Roald Dahl.

PS : si j'osais une critique (allez, j'ose !), les rôles attribués aux mères de nos jeunes héros sont parfois très (trop) caricaturaux. Toujours un peu trop vilaines, quant les pères eux, sont souvent cantonnés au rôle de gentil bougre un peu idiot et effrayé par leur conjointe. Unique critique, mais de taille !

Amicalement,

Lili

Résumé éditeur

➡ Cliquez pour zoomer

Bouquinez jeunesse : j'ai lu deux romans de David Walliams !Bouquinez jeunesse : j'ai lu deux romans de David Walliams !
Pour qui ? Pourquoi ? 

 

Un livre, une gourmandise !

Après de telles lectures, un goûter aussi simple que rigolo est le bienvenue. Le crumble ? Oui, mais pas le classique aux pommes, mais celui à la mangue, banane, chocolat blanc et noix de coco ! Tout ça ? Ben oui, parce que les livres de David Walliams sont aussi sucrés et gourmands, tout simplement.

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article