15 Mars 2019
Editions : Publishroom
Prix : 13.90 euros (version papier) / 2.99 euros ( version numérique)
Où ? : Publishroom
210 pages
Service de presse numérique
Désiré se rend de temps en temps à la soupe populaire.
Quand son budget ne lui permet pas de finir le mois.Quand il a envie de voir le monde. Quand sa colère le rejoint dans sa chambre et refuse de s'en aller.
Depuis qu'il a trouvé le cartable en cuir, c'est l'inverse. C'est un sentiments de respiration nouvelle qu'il a besoin de fêter avec d'autres humains. Quelque chose de positif.
Contactée par l'auteure elle-même, je ne pouvais refuser ce manuscrit alléchant, qui plus est à une Franco-Mauricienne, moi qui vis à quelques centaines de kilomètres de l'île sœur ! Et comme j'ai eu raison...
D'une plume riche et poétique, Mariam Sheik Fareed m'a entraîné dans une douce et amère histoire où l'identité, l'amour et la fraternité sont autant de valeurs mis en avant. De ce fil conducteur, l'auteure corse l'affaire grâce à une mise en abîme fraîche et décalée, illustration de la toute nouvelle complicité des deux protagonistes. J'aime !
D'un parti prenant lumineux, l'auteure souligne toutefois la solitude des cœurs et les différences, mais toujours pour mieux les condamner.
Un Érythréen en colère lui a dit, das cet anglais migratoire que tous apprennent ici : we are no animals. Marie a hoché la tête, tout en pensant exactement l'inverse. Votre survie est animale. Votre résistance le démontre. Puisqu'on pousse ici l'exil à son paroxysme, jusqu'à celui même du statut d'Homme, qu'est-ce qui prouve encore que nous ne sommes pas tous simplement cela : des animaux ? Qu'est-ce qui reste inscrit dans notre ADN, en dernier recours : la survie de l'espèce ? Alors, sont-ce les plus forts, les plus résistants ou les plus nombreux qui survivront ? Question de biologie. Sont-ce les plus riches encore ? L'argent a-t-il la capacité de contrer les lois de la nature ?
De ces parcours de vies, j'ai toutefois été frustrée par un manque d'exploitation des situations, m'attendant à plus d'échanges épistolaires ou encore une densité des personnages plus importante. Malgré cela, le potentiel romanesque est bel et bien présent. Un voyage terrestre et humain.
Mersi encore à l'auteure de m'avoir fait redécouvrir quelques mots mauriciens... !
L'heure est venue de goûter ! Oui, mais quoi ? Entre Paris, Maurice et l'Inde, je n'avais que l'embarras du choix niveau sucreries. C'est pourquoi j'ai jeté mon dévolu sur la tarte banane. Gorgée de soleil comme les personnages, celle-ci s'accompagnera très bien d'un thé noir Bois Chéri et son nuage de lait. Korek !