14 Décembre 2016
L.S Hilton
Traduction: Laure Manceau
Edition: Robert Laffont (broché) / Pocket (poche)
Prix: 18.90 euros (broché) / 7.80 euros (poche)
408 pages
Acheté en librairie
Il y a des livres comme ça où j'ai l'étrange impression d'être passée à côté ou ne pas avoir saisi l'auteur. C'est le cas avec Maestra qui pourtant, m'avait l'air prometteur. Surfant sur la vague de l'érotisme, ce roman aux allures de polar érotique ravivait la flamme d'espoir en moi après en avoir décousu avec Cinquante nuances de Grey et compagnie...mais non. Ayant en mémoire les films des années 90 comme "Basic Instinct" ma déception fut grande. Tout d'abord par l'histoire: une jeune femme qui travaille dans le monde de l'art à Londres n'est attirée que par luxe et volupté. On apprend assez vite qu'elle s'invente une vie loin de sa petite bourgade natale afin de percer dans la mégalopole où les opportunités sont démultipliées. Mais évidemment sa déception est grande puisque grande ville veut dire individualisme et requins, surtout dans le milieu fermé de l'art où le champagne et l'hypocrisie coulent à flot. S'ensuit une rencontre avec une vieille "amie-ennemie" du lycée qui l'initiera aux joies des extra dans un club à champagne, où le rôle de "dame de compagnie" pour monsieur en mal d'amour lui renflouera son portefeuille, afin de pouvoir évidemment s'acheter de beaux vêtements. Jusqu'au jour où, par un weekend luxueux dans un hôtel de la côte d'azur, son "bienfaiteur" meurt accidentellement d'un mélange de barbituriques. Et là je me dit, chouette, enfin de l'action, de l'intrigue! Mais non....fuite en Italie sous couvert de vacances avec pour objectifs de se trouver un beau pigeon qui pourra lui offrir une vie agréable faite de shopping et de bonne bouffe. Comme si l'intérêt principal de toute femme est de se trouver un homme riche, beau si possible, doté d'un patrimoine et d'un patronyme digne de ce nom contre quelques acrobaties sexuels!
Pour être totalement objective, peu après, une intrigue prend vie suite à un meurtre commis sous fond de vol de tableau, mais l'ambiance tourne au vinaigre. L'image de la femme vénale sous fond de tension sexuelle afin de décharger ses émotions est d'un cliché que je n'ai que moyennement apprécié! Toutefois, le seul aspect que j'ai apprécié à mesure que ma lecture avançais est le mystère de ce personnage qui finalement reste inaccessible. On pense avoir cerné le personnage dès le début mais une nouvelle facette de son caractère se révèle un peu plus à chaque meurtre jusqu'à se perdre dans sa personnalité. Donc je suis partagée entre dégoût de l'image de la femme qui est véhiculée mais à la fois intriguée par ce personnage qui me révulse. Attirance/répulsion ça vous parle? Voilà qui ressemblerais à du mauvais thé tiède mais où vous trouvez, ô joie! de vieux gâteaux ...rassis trouvés au fond du sac.